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La XXVème heure
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27 décembre 2018

Balade littéraire en 2018

Dix-sept ans, Eric Fottorino

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"Dix-sept ans, c'est l'âge de Lina lorsqu'elle mit au monde le petit garçon qu'elle aurait voulu appeler Arthur et que sa mère fit enregistrer d'autorité sous le prénom d'Eric. Il a fallu à celui-ci devenu adulte ce long temps de vie et d'écriture pour tenter de briser l'incapacité qu'il avait de regarder vraiment et d'établir un contact sensible, voire de parvenir à dire je t'aime à celle qu'on faisait passer pour sa soeur. Le récit qui lui à fait puiser au plus secret de son intimité et qu'il appelle roman pour, sans doute, y respirer plus librement, trouve son point d'ancrage dans la révélation récemment faite par Lina à ses trois fils. Et, donc, à lui. très ébranlé par cette révélation inattendue, Eric, incapable de réagir autrement, fuit à Nice pour tenter d'exhumer des images de cette mère qu'il connaissait si mal. Le livre est fait de sa quête à travers les rues de la ville ou à l'état civil, des regrets de sa vie empêchée, de quelques rencontres."(M.V.-LLB)

Eric Fottorino livre un magnifique roman où la plume se veut équilibriste pour conter l'incroyable secret dont il  était l'objet et dont il ignorait tout jusqu'à ce repas de famille. Bouleversant! 

De la musique, Conversations, Haruki Murakami-Seiji Ozawa

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C'est une pure merveille où l'intelligence de la musique se révèle à chaque instant au cours de ces conversations entre le maître de la littérature niponne, Haruki Murakami, et l'illustre chef, compatriote de l'écrivain, Seiji Ozawa.

La rencontre de deux esprits fulgurants qui explorent le répertoire, décortiquent les oeuvres et leurs interprétations, éclairent le lecteur, le mélomane, le profane, parlent aux coeurs et aux émotions. Bien entendu, ils gibernent; surtout, ils écoutent Glenn Gould, Bernstein, Karajan, dans Mahler, Beethoven... On ne cesse de (re)découvrir ces oeuvres qui enchantent depuis des siècles et révèlent, sous leurs regards, de nouveaux horizons. Sublime!

La seule histoire, Julian Barnes

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"Julian Barnes offre le récit exquis de la trajectoire d'un jeune homme goûtant aux merveilles de l'amour avant d'en découvrir les turpitudes. Paul à dix-neuf ans et se prépare à entrer à l'université. Cet été là, il rencontre Susan, quarante-huit ans, mal mariée, mère de deux grandes filles. Ignorant les risques de la rumeur, la désaprobation des parents de Paul et les sarcasmes du mari de Susan, tous deux vont s'aimer, d'abord secrètement, avant de s'installer à Londres. Tout irait pour le mieux si Paul ne découvrait l'alcoolisme de Susan, et son impuissance à l'aider malgré ce qu'il ressent pour elle. Le roman s'inscrit dans les années soixante, et ces deux-là brillent par leur sincérité. Ce qui n'empêchera pas Paul de peu à peu ouvrir les yeux pour comprendre que son innocence s'est envolée à jamais et que ce qui l'attend désormais n'est qu'incertitude."(G.S. - LLB)

Grand, très grand roman que celui de Julian Barnes où l'auteur explore avec brio la question: vaut-il mieux avoir aimé et perdre ou ne jamais avoir aimé? Un régal!

Les frères Lehman, Stefano Massini

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Voici un livre vertigneux qui conte, sous forme d'un chant, inspiré des longs poèmes en prose des classiques grecs (Homère,...), deux cents ans d'Histoire. Celle d'une famille d'affairistes et, en filigrane, celle de l'Amérique et du monde où la main de Dieu guide la folie des hommes. Prodigieux!

Nous voilà donc en "1844 -11 septembre, apparition. Heyum Lehman arrive de Rimpar, Bavière, à New York. Il a perdu 8 kg en 45 jours de traversée. Il fait venir ses deux frères pour travailler avec lui. 2008 - 15 septembre, disparition. La banque Lehman Brothers fait faillite. Elle a vendu au monde coton, charbon, café, acier, pétrole, armes, tabac, télévisions, ordinateurs et illusions, pendant plus de 150 ans. Comment passe-t-on du sens du commerce à l’insensé de la finance ? Comment des pères inventent-ils un métier qu’aucun enfant ne peut comprendre ni rêver d’exercer ? Grandeur et décadence, les Heureux et les Damnés, comment raconter ce qui est arrivé ? Non seulement par les chiffres, mais par l’esprit et la lettre ? Par le récit détaillé de l’épopée familiale, économique et biblique. Par la répétition poétique, par la litanie prophétique, par l’humour toujours. Par une histoire de l’Amérique, au galop comme un cheval fou dans les crises et les guerres fratricides. Comment prendre la suite de Yehouda Ben Tema qui écrivit dans les Maximes des Pères : « Tu auras cinquante années pour devenir sage.Tu en auras soixante pour devenir savant » ? Nous avons 848 pages et environ 30.000 vers pour devenir instruits, circonspects, édifiés." (Globe).

Trente milles vers qui narrent la genèse, la mythologie de notre ère. Un livre vertigineux donc qui se lit comme un roman d'aventure emportant le lecteur au coeur des tempêtes Lehmanulyssiennes pour explorer la tragédie du capitalisme. Bref,un régal!

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La XXVème heure
  • La lecture n'est pas une confusion entre fiction et réalité, une humiliation du réel. Lire n'est pas une activité séparée en concurrence avec la vie. Au contraire! Elle donne forme, saveur, style et même élégance à l'existence...
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