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La XXVème heure
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21 octobre 2018

Quand Dieu boxait en amateur; La tristesse des femmes en mousseline

Quand Dieu boxait en amateur, Guy Boley

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Nous sommes à Besançon, Est de la France, en Franche-Comté, ville natale de Victor Hugo. Dans une France rurale aujourd'hui oubliée, au coeur des quartiers populaires, deux gamins passionnés par les lettres nouent, dans le secret des livres, une amitié solide. Le premier, orphelin de père, travaille comme forgeron depuis ses quatorze ans et vit avec une mère que la littérature effraie et qui, pour cette raison, le met tôt à la boxe. Il sera champion. Le second se tourne vers des écritures plus saintes et devient abbé. Mais jamais les deux anciens gamins ne se quittent. Aussi, lorsque l'abbé propose à son ami d'enfance d'interpréter le rôle de Jésus dans son adaptation de La Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ, celui-ci accepte pour sacrer, sur la scène du théâtre paroissial, leur fraternité. Ce boxeur atypique et forgeron flamboyant était le père du narrateur. Après sa mort, ce dernier décide d'écrire pour lui rendre sa couronne de gloire, tressée de phrases splendides, en lui écrivant le grand hommage qu'il mérite. Avec le sentiment poignant du temps perdu à s’opposer à ce père qu’il ne voyait que comme une épave à éviter, Guy Boley comprend trop tard quelles furent les aspirations de cet homme. De sa plume ciselée, à l'os, il célèbre le paternel avec amour et humour et livre un roman où la grâce, l'admiration, congédient les regrets.

La tristesse des femmes en mousseline, Jean-Daniel Baltassat

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Après le succès du "Divan de Staline", Baltassat est de retour avec un roman érudit, exigeant mais ô combien passionnant: "La tristesse des femmes en mousseline". Paris, 1945. Au lendemain de la guerre, Paul Valéry se remémore sa jeunesse, période de frénésie créative de la fin du XIXe siècle où se côtoient Mallarmé, Degas, Corot, Manet, Monet et surtout Berthe Morisot, qu'il affectionne particulièrement. Le vieil homme ouvre le carnet intime qu'elle lui a légué. L'écrivain entame une réflexion sur le sens de l'art et de la vie. Jean-Daniel Baltassat ressuscite tant la femme Berthe Morisot, réduite à l'ombre de Manet, cataloguée peintre infantile, que l'artiste sombre, tourmentée, dont la quête ultime fut celle de la beauté. Et de Valery, l'auteur conte la transformation d'un homme vers la lumière. Un roman certes complexe mais dont le lecteur sort bouleversé, ému, plus intelligent. Bref, un régal!  

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  • La lecture n'est pas une confusion entre fiction et réalité, une humiliation du réel. Lire n'est pas une activité séparée en concurrence avec la vie. Au contraire! Elle donne forme, saveur, style et même élégance à l'existence...
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