La Chronique de Pascal: Le pays que j'aime, Caterina Bonvicini
Ce petit bijou à la sauce italienne se dévore comme un conte de noël !
"Le pays que j'aime" est le roman de la ou les bourgeoisies italiennes et CATERINA BONVICINI orchestre avec brio les équilibres fragiles qui souvent nous échappent...
L'histoire? Valerio et Olivia grandissent ensemble dans la magnifique villa de la famille Morganti, à Bologne : Olivia est l’héritière des Morganti, de riches entrepreneurs du bâtiment, et Valerio est le fils du jardinier. Après avoir partagé une enfance de rêve, ils ne cessent de se séparer, de se retrouver, puis de se perdre de nouveau. Valerio suit d’abord sa mère à Rome quand celle-ci quitte son père. Plus tard, alors qu’ils sont étudiants, c’est Olivia qui part à Paris pour échapper aux disputes de son clan. Chacun d’eux est animé de forces centrifuges qui les empêchent de poursuivre leur relation, aussi sincère que burlesque. Valerio est ambitieux et poursuit le rêve de devenir magistrat, Olivia, elle, tente désespérément de trouver son chemin. Autour d’eux, c’est toute l’Italie berlusconienne qui tangue comme un bateau ivre et avance inexorablement vers un naufrage tragicomique.
Le pays que j’aime parcourt l’histoire italienne récente, de 1975 à 2013, à travers le destin d’un couple, d’une famille et de toute une société. Les répliques fusent dans cette cruelle comédie à l’italienne, menée tambour battant.
Peu importe la vérité ou les secrets, c'est juste une question de narration et celle de CATERINA BONVICINI est délicate, subtile en compagnie de personnages inoubliables qui nous bluffent.
Odio, le cour naturel des choses n'a rien de poétique contrairement à ce qu'on imagine à 20 ans.
Bref, une véritable bouillotte d'émotions pour nous réchauffer au coeur de l'hiver.
Pascal Laurent
Filigranes Corner
Avenue Louis Lepoutre 21, 1050 Bruxelles