Le fantôme de la Mary Celeste, Valérie Martin
Voilà un grand roman d'aventure. Un grand roman tout court. Un de ceux où le souffle épique, porté par une plume flamboyante et limpide, entraîne le lecteur au coeur des énigmes de l'Histoire. Une odyssée littéraire qui perçent les arcanes d'une époque encore sous le joug victorien.
L'histoire? Nous sommes le 4 décembre 1872. Au large des côtes des Açores, le navire Mary Céleste dérive. A bord, tout semble normal: cargaison intacte... mais pas âme qui vive, l'équipage s'est volatilisé. On ne le retrouvera jamais. En route vers l'Afrique, un jeune écrivain, encore inconnu, Arthur Conan Doyle, cherche à se faire un nom. Un vent favorable lui conte l'étrange histoire de ce bâteau fantôme dont il s'empare pour en écrire le récit. Très vite, son roman fait sensation outre-Atlantique fascinant deux femmes que tout oppose: Violet Petra, une médium très en vogue dans la bonne société de Philadelphie, et Phoebe Grant, journaliste d'investigation, qui cherche à déstituer celle qui prétend parler avec avec les morts. En parallèle, la famille du capitaine marquée par ce drame. Chacun détient une partie du secret... Et pour le public de l’époque victorienne, obsédé par la mort, un fascinant mystère…Que s'est-il réellement passé cette nuit d'hiver?
Entre Stevenson, Melville et Collins, Valerie Martin, prix Orange pour Maîtresse, revisite l’histoire d’une des plus célèbres énigmes maritimes: celle d'un navire surgi d’une brume semblable aux ténèbres, un écrivain débutant à la veille de la gloire, l’émergence d’une ferveur spirituelle troublante et inédite. Trois trames qui convergent en filigrane d’un récit aussi tumultueux que les tempêtes océanes. Un roman envoûtant où se conjuguent réflexions sur l’amour, appréhension du deuil... Et si les légendes se revélaient plus fortes que la vérité? Une totale réussite... Bref, un régal!