A la claire rivière, Katherine Webb
Une saga, une vraie! L'Angleterre de 1940 à nos jours. Un voyage dans le temps où se croisent mystères et secrets de famille, trafic d'oeuvres d'art... En filigrane, le processus créatif et la question: faut-il réveiller le passé?
L'histoire? Celle Zach Gilchrist, la quarantaine, en crise. Sa galerie est au bord de la faillite, son couple en pleine rupture. Pour fuir le quotidien, il va réaliser un vieux rêve: écrire la biographie de Charles Aubrey, ce peintre qui le passionne et l’obsède, mort à la guerre en 1941. Direction la côte du Surrey, là où Charles Aubrey avait passé trois étés avec sa compagne, Celeste, et leur deux filles, Delphine, 13 ans, Elodie, 8 ans. Sur cette côte sauvage, Zach fera la connaissance de Dimity Hatcher, une vieille dame de 87 ans. A l’époque, celle que tout le monde appelait Mitzy était la muse du peintre. Que s'est-il passé à Blacknowle en 1938 ? Qui est-elleMitzy, cette vieille femme recluse, un tantinet sorcière? Et d'où proviennent ces toiles du maître, jusqu'à présent inconnues ? Dit-elle toute la vérité? A vouloir remuer les souvenirs, Zach pourrait bien réveler de douloureux secrets…
Intrigue bien menée, subtile construction, entrelacs de flashbacks, amours inavouables, convoitise, avidité... La plume est limpide, ménage les effets. L'auteure de "L'heritage" et de "Pressentiments" maîtrise parfaitement les codes du suspense "made in England". Un pur plaisir...