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La XXVème heure
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25 mars 2012

Grand hôtel Nelson, Frédéric Vitoux

vitouxA l'heure où l'Académicien enquête, dans son dernier ouvrage, sur un étrange meurte au coeur de l'Île St Louis; faisons un petit retour sur précédent roman où Frédéric Vitoux explorait, en adolescent, les années folles et les secrets d'alcove de son grand-père dans un hôtel de passe connu sous le nom d'"Hôtel Nelson"...

"Surtout n'en parle pas à ta mère !" intima Pierre Vitoux à son fils Frédéric,
 lorsque ce dernier, vers la fin des années 1960, lui montra une série des plaques sous-verre pornographiques ayant appartenu à son grand-père Georges. Une trouvaille qui, telle une boîte de Pandore, sera à l'origine, quelques bonnes décennies plus tard, non d'un flot de souvenirs mais d'un vitoux2enquête. 

Faute de confidences paternelles sur le sujet, l'auteur a mené ses investigations, des archives de la police à l'hôtel Nelson de la rue Le Peletier, où furent pris les fameux clichés licencieux. Passent les maisons closes... et les témoins, reste l'imagination ! Frédéric Vitoux n'en manque pas, s'offrant ainsi une longue parenthèse, vagabondage heureux autour de la figure du grand-père. Petit à petit, comme par miracle, l'image se dessine, s'affermit. Nous voilà en compagnie de Georges, jusqu'à son mariage tardif, en 1905. Journaliste touche-à-tout, le jeune homme à belle allure connaît quelques aventures - une romancière à succès, une jeune modèle "légère" - se passionne pour le cinématographe naissant, s'essaie à la dramaturgie, avant d'entreprendre, à plus de 36 ans, des études de médecine. Mais cet aïeul incarne aussi les années 1900, ces "années folles", riches en affairistes sectaires et irresponsables.

Qui était réellement ce grand-père? Au fil des pages et de ses découvertes, l'auteur passe du fantasme à la désillusion, sans pour autant comdamer. "D'autres s'en chargent pour nous", confesse-t-il.

Un roman subtil, une quête d'identité servie par une plume délicate, parfois crue, mais toujours élégante....

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  • La lecture n'est pas une confusion entre fiction et réalité, une humiliation du réel. Lire n'est pas une activité séparée en concurrence avec la vie. Au contraire! Elle donne forme, saveur, style et même élégance à l'existence...
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